« 2 be 3, or not to be ». Au delà d’être le tube douteux d’un groupe de musique plus que douteux, c’est un peu le résumé de notre expérience sur cette Born To Ride.
En Octobre dernier avec Arthur nous étions les deux Castors du PCR Gravier à s’inscrire à la fameuse Aventure de Chilkoot. Les places sont parties comme des petits pains et nous n’avons pas vraiment eu le temps de savoir si nous étions dans le domaine de la bonne idée ou du suicide collectif. On savait seulement que la route serait belle, les vues à couper le souffle et le soleil brûlant. Tout sur un fond de défi sportif solide mais pas insurmontable… Oh wait !
-Knock Knock
-Qui est là ?
-Me llamo Miguel, la tempête !
-Et merde… »
1• LA NUIT
Tout démarre à la citadelle de Montmédy, il est presque 22h. Hommes, femmes et machines sont affûtés comme jamais et après plusieurs heures à attendre dans le froid et le vent, le départ de cette BTR s’apparente à une délivrance. Nous allons enfin pouvoir rouler, nous réchauffer et surtout mettre un point final à cette (trop) longue période de préparation. On a normalement pensé à tout et il n’y a plus qu’à rouler, 1200 kilomètres plus au sud vers Ramatuelle, en 120 heures maximum.
L’avantage de ce genre de départ, en groupe, c’est qu’il y a beaucoup de roues à prendre pour se protéger du vent, discuter avec les copains. Ça permet de faire passer le temps mais aussi de s’économiser pour les jours qui suivent.
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« Flap Flap Flap…
– Simon j’ai crevé ! »
L’aventure à commencée. Notre inscription en duo prend tout son sens à ce moment précis. Nous serons deux. Les différents groupes nous passent devant et nous voilà les lanternes rouges de cette BTR. Ça tombe bien on avait pas prévu de dormir cette nuit !
On peut vous dire que ce fut intense et un peu planant : un bon vent de face non stop, des gels Gu quand les yeux veulent se fermer mais aussi le calme d’une fraîche nuit de juin. Les kilomètres déroulent et nous voilà enfin en train de remonter des concurrents endormis à droite et à gauche de la route. Au petit matin on est à nouveau dans l’aventure.
Lever de soleil et première boulangerie ouverte à Châteauneuf, on dirait un hôpital de guerre. Des participants blessés qui parlent déjà d’abandon, dégoûtés du vélo après une nuit de 160 km. On repassera pour l’ambiance.
À ce moment là avec Arthur on se fait la promesse de garder le mojo. Comme des petit castors nous allons créer un petit barrage contre les bad vibes et nous suivrons le courant du fun jusqu’à Ramatuelle ! On s’étire, la journée peut commencer.
2• LE GRAND DEHORS
D’après Météo France, ce samedi risque d’être notre seule journée ensoleillée, on va donc en profiter au max. Après quelques longues lignes droites, ce vent qui jusqu’alors nous avait collé au sol s’est peu à peu éteint et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, on retrouve pas loin de là, Thierry Saint Léger avec d’autres concurrents dans ce qui semble être la seule pizzeria ouverte de la région. « A table ! »
La digestion se fera en groupe. L’après midi on est rattrapé par Élisabeth et quelques bons rouleurs pour un ride prestige jusqu’au CP1 de Besançon. On trouvera même le temps de barboter dans une fontaine comme des castors pour réveiller nos jambes. Puis nous voilà à Besançon.
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« Ce combo coca / croque Monsieur ne sera pas de refus ! »
On doit être une vingtaine de participants dans ce bar, l’ambiance est plutôt chill et tout le monde n’a pas l’air pressé de repartir. Avec Arthur même si on adore ça, on se dit que c’est pas le moment de niaiser. Il est 18h et on prend la direction de Pontarlier à travers ce que le Haut Doubs à de mieux à nous offrir : Liquid sunshine avec quelques passages gravel en bonus.
On croisera Thierry un peu plus tard, tel un grand sage sur son rocher en train de démonter une boîte de maquereaux (accent des Cévennes inside) :
« Pontarlier ? c’est juste là, à 10 borneuuuuh z’allez voir… »
Bon c’était plutôt 30 kilomètres en réalité mais merci pour la lolade ! D’ailleurs, on luttera pas mal jusqu’à Pontarlier mais comme le compteur annonce 360km, On est plutôt très content. C’était secrètement notre objectif pour cette première étape alors on considère déjà ça comme une première victoire. Sur un coup de poker on trouve une chambre dans un hôtel, sans doute la dernière de la ville. La courte nuit au chaud n’est pas volée.
3• LA PLUIE
Frais comme des gardons après 5 heures de sommeil, nous entamons notre matinée par un religieux cassage de boulangerie. Tempête de viennoiseries. Amen, la journée peut commencer.
Après la sortie de Pontarlier, on arrive en Suisse par une descente de type Grand Prix Moto.
D’ailleurs, qui dit arrivée en Suisse dit aussi arrivée de la pluie. Alors on s’équipe : capuche sous le casque, surchaussures, jambières, on active ce mode « pas swag » le temps de l’averse… Ça restera finalement notre habit de lumière pour les 3 prochains jours. De toutes façons, mouillés pour mouillés, autant pédaler !
Entre les grosses gouttes on distingue au loin le château de Gruyère aka le deuxième checkpoint de cette BTR. C’est beau et donc forcément, c’est touristique à souhait. Il y a des voitures de partout, il pleut à mort donc avec Arthur on ne s’attarde pas trop et on valide notre passage tant bien que mal sur nos téléphones avec nos doigts détrempés. On se dit que dans quelques heures, tout sera bien plus calme dans l’ascension du Grand Saint Bernard.
FAUX !
Notre ami Julien qui vient d’arriver au CP2 lui aussi, nous annonce que le col est en train de fermer et qu’il va falloir faire un beau détour. En effet, message de l’organisation :
« Pluie glaciale dans les 7 derniers km du col du Grand Saint-Bernard. Préconisation à tous les participant(e)s de vous dérouter à compter du CP2 par Bulle, Montreux, St-Gingolph, Evian, Annecy, Albertville, Saint-Jean-de-Maurienne et le Col du Mont-Cenis pour rejoindre le CP3 Sacra di San-Michele. Conditions dantesques actuellement au Col du Grand Saint-Bernard pour les premiers et probable refermeture du col ce dimanche soir. »
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« Rouler ici sans prendre de col c’est comme avoir une playstation mais sans les jeux, ça sert à rien… »
Un kebab de 8 mètres de long non loin du château nous remettra les idées au clair. On en profite pour sécher un peu et faire une map express sur komoot vers Albertville le long du lac Léman. Ça reste la seule option logique pour contourner les gros cols de montagne mais notre aventure vient tout juste d’être rallongée de 150 km.
La journée sera longue et humide. Jusqu’à 3h du matin dans les prolongateurs. Les 20 derniers kilomètres entre Annecy et Albertville sont interminables pour moi et Arthur, mais à grands coups de patience nous voilà enfin à Albertville.
Le point positif, c’est que depuis notre réveil à 6h du matin à Pontarlier, on a fait un peu plus de 300 kilomètres. Ravi et rôti, il faut quand même dormir un minimum pour ne pas exploser en route. Matthieu, qu’on à eu par message après mangé est lui, fraîchement arrivé dans la soirée a Albertville. Il prendra la route aux aurores. De notre côté le réveil sonnera à 7 heures, puis on ira casser une énième boulangerie, avant la montagne. On va aussi recruter un castor de luxe.
4• LA RÉUNIONITE
Julien, c’est un castor qui te veut du bien. A la base, on avait juste échangé quelques mots via internet avant le décollage à Montmédy, sans vraiment trop se connaître. On s’est croisé plusieurs fois depuis le départ vers le CP1 à Pontarlier puis plus tard au château de Gruyère. Après deux jours de course j’avais compris qu’on était plus ou moins dans le même wagon alors quand ce jeune loup m’a fait savoir qu’il avait été abandonné par son compagnon de route, l’idée d’avancer ensemble sur la suite nous paraissait presque naturel. On commande donc un 32 ème café avec Arthur et en moins de temps qu’il ne le faut pour dire « castor », nous étions trois.
9H, Vallée de la Maurienne. C’est l’entrée d’un parc d’attraction de luxe pour cyclistes mais en soi, tout le monde vous le dira : c’est hyper relou à traverser. On pourrait vous écrire pourquoi ici mais ça deviendrait vraiment ennuyeux, comme la route qui la traverse.
On en profite donc pour faire plus ample connaissance avec notre nouveau compagnon de route et on s’accorde tout sourire sur notre objectif du jour : le CP3 aka La Sacra Di San Michele. C’était sans compter sur un nouveau message de l’organisation :
« Pour celles et ceux actuellement dans la vallée de la Maurienne, l’idée / le plan serait d’opérer un gros regroupement à Oulx au terme de la descente du Col du Mont-Cenis et donc au pied du Col du Montgenèvre (attente / regroupement au contact d’un café / restaurant d’Oulx). Ensuite, progression en peloton sans aller ni au CP3 (aller-retour désormais inadapté en regard des conditions météo) et ni au CP4 en mettant le cap au Sud depuis Briançon via la vallée de la Durance (Embrun – Chorges – Tallard) pour retrouver un temps sec et de chaudes températures dès Tallard / Sisteron. »
Arthur : « Wait on était pas venu faire la BTR ? »
Julien : « Grave ça dit quoi devant ? Elle est si pourrie que ça la météo ? »
Simon : « Attend chef je sors mon joker appel à un ami ! »
J’appelle donc mon bon Matthieu qui depuis le début de l’aventure fait cavalier seul avec une belle avance sur nous. La connexion téléphonique n’est pas 5 étoiles mais entre deux coupures et gouttes d’eau sur le micro de son téléphone je discerne quelques phrases :
« Ouais ça va les castors ? … Non mais c’est quoi encore ces conneries de randonnées à vélo … faites comme vous voulez … mais si vous venez, préparez vous bien car c’est la merde là-haut … C’est pour les costauds là ! … Ouais … Je te laisse j’suis dans le Mont Cenis c’est la tempête de ouf … Bises … bip bip bip … »
5• MIGUEL
« Nique, on y va ! »
Nous voilà en route et tandis que d’autres groupes se dispersent dans différentes directions, nous prenons la direction du Mont Cenis sans savoir que cette après midi va être la plus intense de toute notre petite vie de cyclistes.
D’ailleurs ça démarre bien. A peine sortie de Saint Michel De Maurienne, nous voilà pris dans une averse 5 étoiles. On s’équipe en fonction tout en gardant quelques vêtements secs en rab pour le sommet du Mont-Cenis. On croise plus tard une chute de pierres à la sortie de Fourneaux. On se fait ensuite mouiller comme jamais quand soudain, juste avant d’atteindre le village de Termignon, l’orage nous rattrape. Ça faisait quelques kilomètres que je comptais les secondes entre les éclairs dans le ciel et le grondement lourd du tonnerre.
Kilomètre 800 sur 1327
L’orage : « Éclair, 1, 2, 3, 4, 5, 6… Grondement ! »
Moi : « Ça va les gars on est LAAARGE, au moins 5 bornes d’avance ! »
L’orage : « Éclair, 1, … GROOOONDEMENT ! »
Moi : « Bon ! On est peut-être un peu moins large finalement ! ».
On décide de s’abriter 10 mn, pour manger une barre et laisser le temps à cet orage de prendre quelques longueurs d’avance. On repart sans trop traîner puis finalement nous voilà dans l’ascension du Mont-Cenis. Rien de bien insurmontable finalement ! Ça grimpe fort oui mais à grand coup de musique et de cacahuètes, finalement on peut monter n’importe quoi.
A ce moment très précis, alors qu’on approche du sommet, on a l’impression d’avoir gagné sur Mother Nature.
EN FAIT NON !
La tempête « Miguel » nous attendait bien sagement au sommet et sur l’autre versant. Cette montagne, « la chatte de Lucifer » comme l’a si délicatement nommée Julien allait nous en faire voir de toutes les couleurs.
Vent de l’enfer, brouillard avec vision limitée à 2 mètres maximum, températures vraiment négatives et en bonus une grêle très solide pour te victimiser encore un peu plus. Il y a maintenant 30 km de descente. C’est terrible. Nos corps déjà froids se refroidissent et le sol est une rivière. Impossible donc de lâcher les freins. En temps normal, nous ne sommes pas fâché avec tout ce qui est dénivelés négatifs mais là clairement, on ne fait pas les malins, et tans pis pour les plaquettes de freins, on changera tout ça en bas ! On souffle fort pour se donner du courage et rester concentré (comprendre “vivant”), les pieds ne répondent plus, les mains non plus d’ailleurs mais au fil des lacets, on commence à regagner 1°C par ci, puis un autre par là, 300 mètres plus bas. On se réchauffe enfin ! On se regarde tous les trois, sans trop savoir ce qui vient de se passer mais à la première ville c’est sûr, on va prendre un hôtel, et surtout se faire un GROS câlin !
Susa, Italie. Première rue à droite, on trouve un hôtel 3 étoiles. Nickel. Énorme accolade tous les 3 alors qu’au même moment François Paoletti et Sylvain Renouf arrivent au bout de la rue dans notre direction. Ils comprennent bien ce qui vient de nous arriver. Eux aussi viennent de faire demi tour sur quelques kilomètres vu l’intensité de la météo. Il book le même hôtel. La soirée sera parfaite : douche salvatrice et grand combo pizzas bières en se racontant toutes nos mésaventures de la journée. On s’est rarement senti aussi vivant !
Le lendemain matin, tout est plus doux. Le ciel est enfin dégagé et la vue de notre chambre d’hôtel donne pile sur ce qu’on a descendu la veille. « En effet c’était haut ».
On s’habille, on remet un peu d’huile sur les chaînes , François lui préfère se renverser son tube de pastilles pour bidon sur les pieds. Il faut croire que le ratio temps de course/qualité des réflexes commence à frôler des records. Ce matin nous ferons la route au sec et à bonne allure grâce au « Paolletti express » ! Direction la plus swag des abbayes : La Sacra Di San Michele.
On valide ce 3ème checkpoint après une belle ascension. Photo souvenir et petit déjeuner italien 5 étoiles à côté de l’Abbaye ! On va pas se mentir, après 860 km en vélo tout est délicieux de toutes façons. On laissera nos deux acolytes Sylvain et François dans un café au pied du col de Montgenèvre, juste avant la frontière française.
6. LA BOUE
Le dernier checkpoint se situe au Château Queyras, dans la vallée du Guil. La veille pendant la tempête, on a reçu ce message sur le groupe Facebook de l’événement de la part de l’organisation :
« MESSAGE IMPORTANT
Suite aux orages de la journée et à celui de grêle qui a frappé le Queyras il y a une heure, la route de la vallée du Guil est coupée par 5 coulées de boue entre Château-Villevieille et La Maison du Roy. Le CP4 est donc fermé avec sur place 4 « prisonniers » pour la nuit. Tous les participants encore en route avant l’attaque de l’Izoard sont invités à poursuivre leur route en descendant / suivant la vallée de la Durance. (Briançon > Embrun > Savines > Chorges > Tallard > Sisteron > Oraison). »
Seulement voilà, aujourd’hui le ciel est “dégagé” et paraît-il que les locaux bossent d’arrache pied pour dégager la route. Ça serait quand même bête de passer si proche du dernier checkpoint sans le valider. Alors on réfléchit.
Nous sommes dans l’ascension de Montgenèvre. C’est pas vraiment rapide à escalader donc j’en profite pour passer quelques coup de téléphone pendant que chacun grimpe à son rythme. J’appelle d’abord la famille, qui me suit à la trace grâce au lien de tracking que j’envoie tous les matins depuis mon gps. Rebooster comme jamais j’appelle ensuite Matthieu, qui ne doit pas être loin du CP4. Lui, il va tenter le coup et nous dit tout content :
« Ça passe les Castors ! Ramenez vous et venez le tamponner ce dernier checkpoint putain ! Celui là on ne sera pas beaucoup à l’avoir…»
C’est ce qui finira de nous motiver. On est dans un drôle de mélange entre excitation mais aussi le flippe de passer là où d’autres sont restés bloqués. Dans tous les cas nous prendrons la direction du CP4. On termine l’ascension de Montgenèvre par son magnifique tunnel. Il ne nous reste plus qu’à descendre tout shuss jusqu’à Briançon pour manger un morceau. On bifurquera ensuite à Guillestre, pour un bain de boue d’anthologie.
Dire qu’il pleuvait à ce moment là serait un euphémisme et avec toute cette boue encore sur la route, on a commencé à se faire repeindre de la tête au pied. En marron. On trouve quand même le moyen d’en rire. Faut dire qu’avec Julien et Arthur c’est dur de ne pas rigoler tant le débit de lolades au kilomètre est intense. Puis il y a aussi eu cette scène surréaliste :
Nous croisons un concurrent arrivant en sens inverse. Il est tout propre alors on lui demande d’où est-ce qu’il arrive. Il se retourne en pointant du doigt le col Agnel en nous disant :
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« J’suis passé par le col da-da-gnélo j’sais plus trop quoi ! Punaiiiiise j’ai eu froid là-haut ! »
Le monsieur parle du col Agnel, le deuxième plus haut col routier des Alpes françaises qui culmine à 2744 mètres. Fou rire général et admiration total pour cet homme à la peau épaisse qui on l’imagine n’a pas trop transpiré là-haut… De notre côté tout s’est bien passé. On valide au Château Queyras, on termine la flasque d’armagnac pour se réchauffer avant une descente bien boueuse elle aussi afin d’être sûr que nos vélos sont bien « mudproof » ! Pizzas prestige à Guillestre et direction de lac de Serre-Ponçon pour une ultime courte PLS vers minuit.
7. FINIR
4 heures de sommeil. Ça pique un peu mais si on veut finir dans les temps de course, il faut rouler. Dehors il pleut des trombes. Nous sommes ravis, vraiment.
Matthieu, François et Sylvain nous attendent à Sisterons pour un départ à 7h. L’idée de finir la route ensemble était belle mais nous arriverons finalement trop tard pour ça. En revanche cet effort m’aura coûté la plus belle fanûre de cette BTR, à 3 kilomètres du petit déjeuner. Plus de jus, rien et le cerveau qui comme à chaque sortie, commence à comprendre qu’on approche de la fin. Les nerfs lâchent. Heureusement Julien m’accueille en finesse au café :
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« ahaha bah t’as une sale gueule mon coco ! Vient on va casser des croissants et des cafés ! »
30mn plus tard et les sacoches pleines de munitions nous voilà reparti tous les 3, direction Manosque pour un dernier « pit stop » avant une après midi sous le signe de l’été. On ressort les manches courtes, le ciel est bleu. Gros plaisir. Sauf peut être pour Arthur.
Son genou lui fait un mal de chien mais à 100km de l’arrivée, pas question de lâcher. Comme un chef il va serrer les dents jusqu’à Vidauban, pour un dernier café avant le Rush final, sur les routes les plus dentistes du Haut-Var, avec en prime, le soleil qui commence à se coucher. Nous sommes en train d’entrer dans une situation total de light bro ! Nous sommes en train d’arriver tout court.
Comme toutes les routes mènent à la Ramatuelle. On recroise quelques groupes. Échanges de quelques mésaventures dans la dernière descente on termine quand même tous les trois. Matthieu est là avec Luc. Maxi accolade mais surtout dernier tampon pour valider en mode « full finisher » cette BTR 2019. Parait-il qu’on est seulement une trentaine à avoir tout validé dans les temps, mais qu’importe. On est tous là et notre soirée se terminera sur la plage, après une tempête de bières et un bivouac prestige sur la terrasse d’un restaurant. Le summum du loisir !
Kilomètre 1327 sur 1327
«Bon allez, santé hein… »
LA MAP
–
1327 km
15276 D+
4 jours, 22 heures, 7 minutes
–
photos : Simon Taulelle ~ Arthur Féraud ~ Julien Gravaud
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