Difficile d’envisager un début de journée sans un bon café pour ouvrir correctement les yeux. Impossible de déroger à la règle, même en bikepacking au milieu de la pampa. Le café c’est sacré. Nous sommes quelques amateurs éclairés dans le groupe. Julien en a même fait son métier. Nous avons donc expérimenté de nombreuses façons d’extraire un bon café matinal dans les conditions les plus extrêmes, en respectant les principes de base du bike-packing , à savoir légèreté, et compacité. Voilà les quelques conclusions qui ressortent de nos expériences !
En voyage, il est évidement impossible d’utiliser une machine qui utilise de l’eau sous pression. Seule la force de gravité va nous permettre de passer le café.
1. Avant toute chose : le café.
Nous partons avec une quantité de café suffisante pour une semaine dans un sac congélation. Le plus simple est de l’emporter moulu ( mouture grossière pour cafetière filtre ), mais on peut aussi envisager le prendre en grains et le moudre sur place moyennant un moulin portatif. 500g tout de même.
Véto absolu sur le café instantané. Le goût n’y est définitivement pas. Arthur a failli être exclu du groupe pour consommation abusive de dosette Nescafé. Nos préférences vont vers des torréfacteurs artisanaux mais un café bio du supermarché local peut aussi faire l’affaire !
2. L’eau chaude.
Pour chauffer l’eau, il n’y a pas 50 façons différentes : c’est le gaz qui reste le plus simple. Nous avons pour la plupart opté pour le réchaud Alpkit, probablement le plus compact de l’histoire de l’eau chaude. Les plus courageux peuvent aussi chauffer l’eau au feu de bois. Cela aura pour conséquence de multiplier le temps de préparation par 70. Pour le reste une popote en alu ou titane d’au moins 50cl fera l’affaire.
3. L’extraction.
La qualité du café va dépendre de la méthode d’extraction. En voyage, il est évidement impossible d’utiliser une machine qui utilise de l’eau sous pression. Seule la force de gravité va nous permettre de passer le café. Nous utilisons dans le groupe 2 méthodes différentes :
le filtre papier, avec des mini filtres individuels achetés au japon , qui évitent l’utilisation d’un porte filtre ou bien Le filtre métallique. Réutilisatble à l’infini. Il a pour inconvénient de mettre plus de temps pour faire passer le café.
Les deux solutions sont très compactes. Petit plus pour le filtre métal, qui ne craint pas l’humidité !
Gustativement parlant, le filtrage métal laisse passer plus de particules et d’huiles que le filtre papier de qualité. Cela donne un café plus fort en goût mais aussi plus amer. Le filtre papier donnera un gout plus doux, idéal pour le matin. Il est aussi possible de partir avec des systèmes plus volumineux, comme une aeropress ou un porte filtre métallique. La qualité d’une aeropress n’est plus a démontrer, mais elle reste très volumineuse.
4. La dégustation
Nous sommes (presque) tous équipés de tasse de 30cl snowpeak en titane. Un investissement incontournable et durable.
Le café est un breuvage qui fait dormir quand on n’en prend pas.
-Alphonse Allais-
–
Photos : Renaud Skyronka