GRIMPER LE GÉANT DE PROVENCE DE LA QUATRIÈME MANIÈRE…
Il y a trois manières de monter le Ventoux. Au départ de Bédoins, aka la face des vrais gars. La régulière du côté de Malaucène et enfin la « facile » au départ de Sault. Nous allons vous parler de la 4ème manière, celle avec du gravier.
Dimanche Matin nous étions attendus à Malaucène sous une pluie de type intense par Dan de Rosille (Arles Gravel), qui a eu la fraîche idée de nous concocter une map sur les pistes du Mont Chauve.
Nous sommes une bonne quinzaine au départ, prêt à en découdre avec le Ventoux mais aussi avec la pluie qui apparemment a décidée de faire le ride avec nous.
De temps en temps nous apercevons le sommet entre la brume et les montagnes. C’est pas idiot à regarder mais on commence à sentir que la vue panoramique qui doit nous attendre au sommet ne sera peut être pas au rendez-vous. Bien vu l’aveugle, on voit à peine à 30 mètres !
Les quelques kilomètres de route pour s’échauffer nous permettent de faire les curieux sur les différents vélos et setups que les gens ont choisis. L’éventail est large, du vtt vintage ou moderne, du gravel et autres cyclo-cross. Coté pneus c’est aussi c’est le grand écart : les sections oscillent du 700×32 jusqu’au 27.5 x 2.2. Il y a de tout dans notre groupe et c’est ce qu’on aime. Chacun s’équipe au feeling, rien n’est formaté, ce qui apporte une vraie diversité dans ce genre de ride.
L’ascension commence après environ trois kilomètres de route, virage à droite et boom. On est accueilli par un gravier bien attendri par la pluie mais surtout du dénivelé positif… genre beaucoup ! Cette face du Ventoux se grimpe à la régulière. Les moins patients en paieront le prix dans quelques kilomètres quand les pourcentages vont avoisiner les 15%… De temps en temps nous apercevons le sommet entre la brume et les montagnes. C’est pas idiot à regarder mais on commence à sentir que la vue panoramique qui doit nous attendre au sommet ne sera peut être pas au rendez-vous. Bien vu l’aveugle, on voit à peine à 30 mètres !
Quelques 1500m de dénivelé positif plus tard nous arrivons au Mont Serein. Nous sommes à 3 kms du sommet mais nous prendrons la direction de la corniche par la piste de la Tête du Chauva. L’idée de savoir qu’on est si proche du sommet du Ventoux et de ne pas y aller peut être un peu frustrante sur le principe mais cette piste de la Tête du Chauva en vaut 1000 fois le détour.
Ce sentier est parfait et nous permet de longer les flancs du Ventoux dans un décor lunaire. On distingue le sommet souvent entre 2 virages. C’est finalement agréable de le voir avec un peu de recul aussi.
La Piste du Bâtiment nous amène ensuite au Chalet Reinard pour un classique café/jambon beurre et on file pour la suite. Le reste de la journée sera tout aussi humide et froid mais les descentes et les pistes empruntées en valent largement la peine. De la petite route abandonnée à la DFCI où on ne roule pas plus vite qu’à balle, la variété des terrains de jeux qu’offre le Ventoux hors des routes est incroyable.
Après quelques heures de fun, quelques pneus en moins… nous sommes de retour à notre point de départ. Bières et debrief de rigueur avec ce qu’il reste des troupes, puis retour sur Marseille avec Matthieu. On se dit qu’en plus de sa réputation auprès des roadies, le Mont Ventoux restera toujours le « King Of The South » qu’on soit On-road ou Off-road.
Un grand merci à Dan de Rosille pour ce premier volet du « Oktober Double Shot » !
LA MAP
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78km
2000m D+
5h30mn
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Photos : Matthieu Lifschitz & Simon Taulelle
